Le parcours des suppliciés

Le dimanche 15 août, les anciens combattants d’Atur, avec le ComeBAL (Comité pour la mémoire de la Brigade Alsace-Lorraine) proposent une visite des stèles d’Atur.

Si tous les ans, une cérémonie se déroule en l’honneur des six résistants tués le 15 août 1944 par les nazis à Atur, au monument aux morts de la place de l’église à 11 h, cette année, en plus de cette commémoration, une visite des stèles érigées sur les lieux où sont tombés les six FFI, commentée par Jean-Paul Bedoin, président de l’ANACR Dordogne, se déroulera à partir de 9 h 30.

Le nombre de participants à cette visite étant limité à 12, il faut préalablement prévenir le vice-président de ComeBAL, Noel Balout, avant le vendredi 13 août, soit par téléphone (06 82 43 65 26) ou par mail (noelbalout@wanadoo.fr).

Le rendez-vous est fixé devant l’église à 9 h 30 pour partir à pied vers le Petit Chabanier se recueillir devant la stèle érigée en mémoire d’Attilio Debon et de René Stoffel, et celle d’Eugène Wirth, tués lors des combats, pour continuer jusqu’à Moreau, où se trouve la stèle en hommage à Gilbert René Chadourne, fait prisonnier et fusillé. Ensuite, c’est en voiture que les participants se rendront à la stèle de Raubaly, érigée sur les lieux où furent achevés, après avoir été torturés, Emile Hacquard et Charles Mary.

Derrière ces faits historiques, il y a des hommes et des femmes qui ont refusé l’avilissement de l’occupation et ont décidé de se lever contre une armée puissante, avec quelques pauvres armes récupérées ici et là. Ils ont été très nombreux à le payer de leur vie, dans des conditions atroces. Avant guerre ils étaient inspecteur de police, facteur, jeunes pères de famille, mais au lieu de protéger leurs petits acquis et de baisser la tête, ils ont choisi de refuser le totalitarisme et l’abjection du IIIe Reich. Ils connaissaient les risques, et les ont pris en toute connaissance de cause. Morts pour la Patrie, ils n’auront pas connu la liesse de la Libération, à laquelle ils ont pourtant donné leur vie. A part le jeune Chadourne de Périgueux, aucun n’était du secteur. Ils arrivaient du Bas-Rhin ou de la Moselle annexée, d’où le nom de Brigade Alsace Lorraine, fuyant l’occupant pour rejoindre la zone libre et s’engager dans le maquis. Le plus âgé, Charles Mary, avait 35 ans, le plus jeune, Gilbert René Chadourne, 18 ans. Il n’était même pas majeur…

09/08/2021

 

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