Le réaménagement du bourg de Niversac comprend la construction d’une piscine communautaire. Le chantier évolue. Les murs sont montés, et on commence à voir ce que donnera le bâtiment. Cette piscine communautaire, couverte, vient combler un manque criant d’équipement de ce genre à l’est de l’agglomération, et permettra à plus d’élèves d’accéder à des cours de natation. On pourra s’y rendre en voiture bien sûr, mais aussi en train grâce à la navette ferroviaire, à vélo par la Voie Verte, et pourquoi pas à pied pour les plus courageux ! En voiture, en train, à vélo, à pied… La Voie Verte a été prolongée du pont Zamenhof à Niversac, pour relier le site en déplacement doux. La réalisation des différents aménagements autour de la gare de Niversac a été accompagnée de l’achèvement de la voie sécurisée (piétonne et cycliste) entre Boulazac et Saint Laurent sur Manoire. Une première phase de travaux a relié le pont Zamenhof (passerelle à la sortie de Lesparat direction Périgueux) à Lamoura, la deuxième section reliant Lamoura à Niversac.
Cette piscine s’étend sur près de 10 000 m2 et elle proposera cinq lignes d’eau d’une longueur de vingt-cinq mètres chacune. Le bassin sera en inox, comme celui de la piscine Bertran-de-Born, et l’équipement sera entouré de pelouse avec en plus, l’été, un parcours de jeux d’eau. Sa conception est pensée pour être sobre et économe, avec une optimisation de la consommation de l’eau et du gaz. Le choix architectural a été de s’inscrire dans un esprit industriel rappelant le paysage ferroviaire qui prédomine à Niversac. La décoration de la façade renverra en effet l’image de rails, qui répondront à ceux de la gare.
La piscine devrait ouvrir au troisième trimestre 2022, autour sans doute du mois de septembre. Le coût total, de 7,5 millions d’euros, est financé comme suit : 4 millions financés par l’agglomération, porteur du projet, 1,05 millions de l’Etat à travers la Dotation de soutien à l’investissement local (400 000 euros) et l’Agence nationale du sport (650 000 euros), la Région Nouvelle Aquitaine pour 400 000 euros, le département de la Dordogne (1,5 millions), la ville de Boulazac Isle Manoire (600 000 euros dont 210 000 pour l’acquisition du terrain, 352 000 pour des aménagements de voirie et 42 000 euros pour l’éclairage photovoltaïque), et le SDE 24 (18 000 euros pour l’éclairage photovoltaïque de la piscine).
Les travaux ont débuté en novembre 2020.
Le nouveau tronçon de rails posé à Niversac a accueilli lundi 14 février, la voiture voyageurs de 1929.
En effet, le 15 janvier dernier, des cheminots bénévoles ont posé de nouveaux rails sur le site de Niversac. Surnommés les « Taupiers », ces poseurs de rails œuvrent pour la conservation du patrimoine ferroviaire. Les 30 mètres de voies ont accueilli en toute sécurité le nouveau wagon.
Il s’agit d’une voiture voyageurs B9-54650 construite en 1929 par la société De Dietrich. Elle est inscrite au patrimoine industriel du XXe siècle, et classée à l’inventaire des monuments historiques. Cette voiture de 3e classe, dotée de neuf compartiments, lui permettait alors d’accueillir 72 places assises lorsqu’elle était utilisée par la compagnie ferroviaire du Paris à Lyon et à la Méditerranée. Une de ses particularités est d’être une ancienne voiture « sanitarisable », c’est-à-dire qu’elle pouvait être transformée et utilisée en cas de guerre pour le transport des blessés.
Cette voiture a donc parcouru des milliers de kilomètres et transporté des milliers de voyageurs avant d’être réformée dans les années 70. Elle sera ensuite vandalisée et attendra des jours meilleurs sur une voie de service du CFTLP (Conservatoire Ferroviaire des Territoires Limousin-Périgord).
En juin 2021, le wagon est racheté par la commune de Boulazac Isle Manoire afin d’être entièrement restaurée et de retrouver sa livrée d’origine.
La voiture voyageurs a pris ses nouveaux quartiers à Niversac, près de la halle de marchandise, lundi 14 février. La rénovation, déjà bien commencée, se terminera sur place.
Une fois rénovée, le wagon accueillera une brasserie – restaurant qui participera à la renaissance du quartier de Niversac.